"Le boulanger" Vous écoutez Déferlante, podcast provocateur... de plaisir. Il y a quelque temps, j'ai demandé aux abonnés Twitter quel métier leur semblait encore sexy de nos jours? Pompier, infirmière, escort. Alors, l'épisode de ce soir met à l'honneur un métier que moi je trouve, personnellement, très sexy. J'avais aussi 2 mots à placer, ni vus, ni connus. Mais je vous dirai en fin d'épisode quels étaient ces mots. Et vous me direz à votre tour en commentaires si vous les aviez remarqués pendant le récit. Allons-y pour ce nouvel épisode. *** Normalement, elle vient rarement dans cette boulangerie, sur la place principale du quartier. Pourquoi? parce que trop d'agitation, de trafic, de bruits et aussi parce qu'il y a une autre boulangerie beaucoup plus près de chez elle. Mais voilà... depuis 2 jours, celle-là elle est fermée, ils doivent être en vacances sûrement. Alors, elle avait dû venir ici, sur la place. Il faut savoir que plusieurs boulangers différents se sont succédés à cet endroit. Bizarrement, ils n'ont pas fait long feu, peut-être parce que la clientèle est exigeante, le quartier est bourgeois. Tiens! à sa grande surprise, le nom avait encore changé, l'intérieur de la boulangerie aussi. Désormais, les clients pouvaient voir l'atelier tout au fond: les fours, le boulanger au travail, assisté de ses 2 apprentis. Vu de dos, il semblait massif. Une sorte d'épaisseur empreinte de tendresse, une force qui semblait avoir la légèreté d'une plume caressante. Les gestes mesurés, il emplissait l'espace. Au moins 1m90, les épaules larges, les cheveux à ras, la taille plutôt épaisse: cet homme aimait la bonne chère. Il aimait la vie. Et il avait cette façon droite de se tenir, tout en étant (bizarrement) penché sur son ouvrage. Il portait un tablier blanc, refermé dans le dos par une patte de cuir brut. Elle ne pouvait pas voir ses mains, mais on devinait qu'elles étaient puissantes, enveloppantes, habituées à empoigner, à pétrir, à travailler le corps de la pâte. Devant elle, encore 4 clients. Elle avait tout le loisir d'observer le boulanger au travail. De l'admirer, en fait. Etait-ce l'odeur de pain frais, ou ce derrière rebondi, bien serré par le tablier, qui la faisait saliver autant? 2 clients encore devant elle. Elle avait tellement envie de voir son visage. Ses yeux. Et ses mains. Ses mains, surtout. "Retourne-toi... retourne-toi, je le veux!" pensa-t-elle, de toutes ses forces. Elle n'avait pas fait attention à ce que le client devant elle avait commandé à la jeune fille qui servait au comptoir. Mais elle l'entendit crier: "- Chef, elles sont prêtes les brioches?" Alors là, le boulanger se retourna: son visage respirait une sorte de bonheur paisible. Une joie de vivre lumineuse, toute simple. Il avait les yeux bleus et rieurs. Il fit un signe à un des apprentis, qui vint prendre sa place devant le plan de travail. Puis on le vit s'en aller près des fourneaux. Sur une étagère, il empoigna une grille très large sur laquelle trônaient des brioches dorées. Chaudes et moelleuses. Des guili-guilis charriaient son ventre, alors elle saliva davantage. Dans sa culotte, elle mouilla tout autant. Ce mec, il pouvait contenir un monde entier dans ses bras. Il apporta les brioches pour les déposer une à une sur la petite étagère vitrée, derrière le comptoir. Avec des gestes tendres, amoureux presque. Elle était hypnotisée par ses mains: exactement comme elle les avait imaginées. Puissantes. "- Voici votre brioche Monsieur, mais ne refermez pas le sac, elle est encore chaude." Tout en parlant, il avait mis la brioche dans le sac en papier, avec une tendresse infinie, presque une caresse. Elle aurait voulu être... et le sac et la brioche, pour sentir le contact de ses mains sur elle. Impossible de regarder autre chose que ses belles mains. Elle entendit des rires tout autour. La vendeuse encaissait le client à la brioche. Le bruit de la caisse enregistreuse. "- Bonnes fêtes à vous!" "- Ah oui, merci, au revoir"... Elle entendit alors sa voix grave: "- Et pour vous, ce sera quoi?" suivi d'un long silence. A vrai dire, un silence relatif. Visiblement, son tour était arrivé. Il n'y avait plus personne devant elle dans la file. Il valait mieux se ressaisir. Mais elle entendait ses propres battements de coeur, qui résonnaient comme des cloches dans la nuit. Et instinctivement, elle serrait les muscles de son vagin, pour tenter d'arrêter les pulsations de sa chatte. Elle avait oublié de respirer, de peur de se trahir. Il avait reformulé sa question, cette fois en riant: "- Bonjour mademoiselle, qu'est-ce qui vous ferait plaisir?" "- Euh, c'est à moi? Euh, une baguette bien dure, enfin... je veux dire b-b-ien cuite quoi!" Et elle piqua le fard de sa vie! "- Bien sûr... je vais la choisir pour vous, attendez." Il se retourna, elle vit de plus près son derrière serré par le tablier, et elle crût défaillir d'impatience, de désir, d'attraction. "- Celle-ci tiens, elle vous va? Ce sera tout?" Et là, sans réfléchir, ce fut plus fort qu'elle, impossible de résister à la tentation: elle mit ses mains près de sa tête, les agita vigoureusement, comme des oreilles de lapin, avant de demander d'une voix parfaitement débile: "- Vous avez de la tarte aux carottes?" Mais la honte, mais la honte... juste dans la seconde qui s'ensuivit! Figée par l'embarras, elle n'osait plus le regarder. Et c'est alors qu'il partit dans un éclat de rire franc et trémoussant, avant de répondre, d'un air complice: "- Non, je n'en ai pas, mais si vous revenez demain avec une copine, je vous promets que j'en ferai pour vous." Quoi? mais non! il connaissait la blague! Il connaissait la blague, quoi! Ivre de bonheur, elle fut incapable d'ajouter quoi que ce soit. Que demander de plus? Ce mec était parfait. A vrai dire, là... de suite, elle n'avait besoin de rien d'autre. Elle vivait seule, une baguette c'était bien assez. Mais elle avait tellement envie de lui parler, Enfin... si faire "oui, puis non" de la tête on pouvait appeler ça "parler". Il attendait calmement qu'elle commande alors autre chose. Oh, voilà un homme posé, qui prend son temps. Une si belle qualité dans la vie, surtout au lit. Son esprit divaguait, elle imaginait déjà un dimanche matin, sûrement pas très lointain, et son appartement rempli de l'odeur divine de croissants frais. Et ce boulanger bourru mais tendre, vêtu de son tablier seulement, en train de lui apporter un plateau au lit. Dessus, une tasse de café noir, fumante, un croissant chaud, un petit pot de confiture aux framboises, la seule qu'elle aimait, et un jus de pamplemousses roses, fraîchement pressé. En le voyant arriver avec son plateau, elle remarquait en même temps sa propre impatience: envie de s'enrouler autour de lui, de défaire au plus vite la patte de cuir de son tablier, et de l'attirer vers elle... tout nu, érigé, pour l'embrasser à pleine bouche. S'accrocher à son cou, tel un koala, pour le faire tomber sur le lit, et ensuite... le chevaucher, frotter son sexe trempé contre sa verge, avant de s'empaler sur sa queue, pour être à nouveau remplie de lui. Être longuement caressée, les tétons mordillés, la taille enveloppée de ses mains d'homme. Elle se voyait glissante sur lui, pendant un long moment. Jouissance en approche, il passerait alors ses mains, sous ses fesses, il les empoigneraient fermement pour les soulever et les abaisser au rythme qui lui conviendrait, et à la profondeur qui lui plairait, avant de se rendre dans un râle de boulanger heureux. Elle se blottirait ensuite dans ses bras, incrédule de son bonheur... et elle resterait ainsi, comme une grenouille à califourchon sur lui, sa queue encore grosse en elle, puis de plus en plus petite, jusqu'à la sentir glisser hors d'elle, avec un petit bruit de muqueuse moite. Elle allongerait alors ses jambes, pour éviter les crampes. Oh, oui! rester ainsi encore un peu, allongée sur lui, oisive, paresseuse. Il lui caresserait le dos, elle l'embrasserait dans le cou... Hm-hm... avait-il discrètement éclairci sa voix. "- Vous semblez très pâle, tout va bien, Mademoiselle?" Son esprit dut revenir dare-dare dans la boulangerie. "- Euh, oui oui, tout va bien, merci. Je prendrai en fait juste la baguette. Je vous dois combien?" "- Un sourire" avait-il répondu, en agitant ses mains de part et d'autre de sa tête, comme si c'était des oreilles de lapin. Ah, ce regard rieur. Et ce geste-là, mignon, sexy à en mourir, lui ramena des couleurs dans ses joues et du feu entre les cuisses. Ce boulanger, elle en avait envie, très envie. Et cette envie lui plaisait. Elle se vautrait dedans, comme dans un bain chaud et parfumé. Après cet échange "lapinou", elle revint très souvent dans cette boulangerie. Quand elle apprit qu'il s'appelait Serge elle ne put que rougir façon écrevisse en pensant "verge". C'était un Français exilé à Bruxelles, il était parti de chez lui quasi sur un coup de tête, à la recherche d'une vie meilleure et d'un grand amour. *** Merci d'avoir écouté... Comment dites-vous? C'est quoi la blague du lapin? Mais quoi, vous ne la connaissez pas? Bon, allez, je vous la raconte, mais vite fait. Un jour, un lapin entre dans une boulangerie, il agite gentiment ses oreilles en attendant son tour, puis il demande au boulanger: "- Vous avez de la tarte aux carottes?" Surpris, le boulanger dit: "- Non, je n'en ai pas". "- Merci, au revoir, à demain." Et le lapin s'en va. Le lendemain, 2 lapins entrent dans la boulangerie, ils agitent gentiment leurs oreilles, en attendant leur tour, puis ils demandent au boulanger en coeur: "- Vous avez de la tarte aux carottes?" Surpris et un peu énervé, le boulanger dit: "non, je n'en ai pas". "- Merci, au revoir, à demain!" Et les 2 lapins s'en vont. Le surlendemain, 4 lapins reviennent pour demander en coeur "-Vous avez de la tarte aux carottes?" Exaspéré, le boulanger répond: "non, je n'en ai pas". Et le cinéma continue ainsi encore quelque jours... avec tous ces lapins qui arrivent, qui attendent sagement leur tour, agitent leurs oreilles, avant de demander en coeur: "-Vous avez de la tarte aux carottes?" Exaspéré, le pauvre boulanger, il se dit: vraiment... bon, c'est plus possible, je dois faire de la tarte aux carottes. Demain, ils vont être plus d'une centaine... Alors, il travaille le pauvre toute la nuit, pour préparer une centaine de tartes aux carottes. Et au matin, quand les petits lapins arrivent, il est prêt: "- Vous avez de la tarte aux carottes?" Tout fier, le boulanger répond: "- Mais oui, mes lapins, j'en ai fait plein, spécialement pour vous. Il vous en faut combien?" Les lapins se regardent... (excusez-moi) Les lapins se regardent les uns les autres, agitent gentiment leurs oreilles, puis ils crient en coeur: "- C'est dégueulasse, hein!" Merci d'avoir écouté Déferlante le podcast érotique de ma vraie vie. Mais qu'est-ce que je raconte, moi? attendez! le podcast érotique de LA vraie vie! Ah oui, j'allais oublier, attendez: les deux mots que je devais placer dans le récit étaient: téton (proposé par Diane) ET oisive (un mot proposé par Vice de forme) Bon, c'est tout... *** Merci d'avoir écouté Déferlante, le podcast érotique de la vraie vie.